« Isolés ! Ah, Messieurs, le joli mot ! Il charme ... »
Boursault, Mots à la mode, 1694
L'isolement, dans notre rapport à l’Autre, dans les lieux où nous évoluons, dans les objets qui nous entourent. L'isolement se vit, s'affronte.
Vingt-six étudiants en cinéma, de l’université Paul Valéry, se sont questionnés sur cette notion à travers la photographie. De ces diverses personnalités ressortent de multiples positionnements.
Certains sont sensibles à la société dans laquelle nous vivons : l’impact de l’image et des médias, les bâtiments qui nous sont familiers, l’abandon, la religion ou encore le pas de l’urbanisation sur la nature. Il s’agit souvent de trouver sa place.
D’autres s’intéressent à l’atmosphère qui se dégage d’après une couleur ou une lumière. Souvent, certains moments d’une journée, notamment à la nuit tombée, sont prétextes à une introspection et une analyse des sentiments que nous éprouvons, de l’angoisse à la sérénité, en passant par le plaisir de la simple beauté.
D’autres encore se penchent sur la notion du temps, celui passé, celui en cours, celui à venir. Le concept de cycle apparaît par le rituel ou par des structures détruites, reconstruites, ou encore déformées. Beaucoup se mettent à nu en instaurant un processus autobiographique, un voyage mental, notamment en représentant un art ou une passion les caractérisant.
Cette exposition retranscrit les intérêts et les émotions de chacun d’entre nous. L’isolement n’est qu’un prétexte pour nous mener à une découverte de nous-mêmes, à une interrogation de notre rapport aux autres, notre rapport au monde. Finalement, ce travail de recherche, à la fois personnel et partagé durant le temps du cours, a amené les étudiants à s’ouvrir, s’exposer.
« Entre autrui et moi-même il y a un néant de séparation. »
Sartre, L’Être et le Néant, 1943