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mardi 3 décembre 2013

Architectures & Cinéma - Cycle 2013/ 2014 - Jeudi 05 décembre

Dans le cadre du cycle Architectures & Cinéma 2013/ 2014 : Lumière, lumières;

La séance "Projeté" se tiendra au cinéma Nestor Burma (Celleneuve) ce Jeudi 05 Décembre 2013 à 19h.
        
19h00 Dessiner les Ombres 
Une conférence de Maurici Ginés.
Maurici Ginés est Light designer à Barcelone ou il a fondé l’atelier Artec3 dédié au développement de la conception de l'éclairage architectural de haute qualité et produits de design industriel. Il travaille notamment avec David Chipperfield Architects, Kengo Kuma Associates, Toyo Ito & Associates, l’Atelier Jean Nouvel S.A., RCR Arquitectes. Il est l'actuel président de la Professional Lighting Designers Association (LAM) en Espagne et un professionnel membre de l'association internationale PLDA et IALD. Il a remporté de nombreux prix nationaux et internationaux, et son travail a été largement publié. Maurici enseigne également dans la conception de l'éclairage cours de troisième cycle à l'Université Politecnic de Catalunya (UPC) à Barcelone.

21h00 Ordet
Un film de Carl Theodor Dreyer. Danemark 1955


Lion d'Or au Festival de Venise en 1955
Dans le Jutland occidental, vers 1930, le vieux Morten Borgen dirige la grande ferme de Borgensgaard. Son fils aîné Mikkel a épousé Inger, dont il a deux petites filles. Son second, Johannes, ancien étudiant en théologie, s'identifie à Jésus-Christ. On le croit fou. Anders, le troisième est amoureux d'Anne Skraedder, la fille de Peter le tailleur, chef intransigeant d'une secte religieuse rivale. Inger est sur le point d’accoucher.

Dans cette architecture de nacre et de jais, se meuvent des êtres qui lui sont accordés par une mystérieuse évidence. La lenteur de leurs gestes, de leurs paroles, de leurs déplacements, n’est lenteur que par mémoire et comparaison. C’est ici le rythme même de la réalité, comme le prouve la prodigieuse scène de l’accouchement, l’un des plus intolérables moments du cinéma universel (intolérable de beauté !) où les gestes du chirurgien s’accordent positivement aux pulsations de la vie. Mais cette lenteur réaliste est évidemment pour Dreyer une conscience de l’espace et de la gravité du mouvement, elle est l’équivalent pour la durée, de l’importance des blancs et des gris.
André Bazin, Extrait de « Le cinéma de la cruauté », Ed. Flammarion.

Ordet est le seul film que je peux voir et revoir et qui, chaque fois, me transforme en serpillière. Je le connais pourtant par cœur. Mais il y a en lui une profondeur et un mystère qui me fascinent. J’y vois, mais sublimé, ce que l’on trouve dans toute l’œuvre de Dreyer : une tentative de rendre visible l’invisible. (…) Je ne sais toujours pas si la fin s’ouvre sur l’espoir et le désespoir. C’est le secret du film. Il navigue de scènes très physiques en scènes métaphysiques. Mais les unes comme les autres n’ont qu’un seul but : nous redonner foi en la vie.
André Téchiné, « Ordet vu par André Téchiné », Télérama n°2462, le 19 mars 1997.

"Projeté" est une manifestation réalisée par la maison de l’architecture, en partenariat avec la avec la Direction Régionale des Affaires Culturelles Languedoc Roussillon, l’Ordre des Architectes Languedoc Roussillon, la Ville de Montpellier et l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier
plaquette de présentation de  la séance "Projeté"