Séance 5 – Rire noir
LOUISE-MICHEL
Écrit et réalisé par Benoît DELÉPINE et Gustave KERVERN, France, 2008, 1h35
Avec Yolande Moreau, Bouli Lanners, Benoît Poelvoorde, Philippe Katerine, Mathieu Kassovitz, Francis Kuntz, Chistophe Salengro…
Prix Jacques Prévert du meilleur scénario original, Prix spécial du jury (Fiction étrangère) au Sundance Film Festival.
La séance sera présentée par la productrice Annie Gonzalez (C-P Productions).
Benoît Delépine et Gustave Kervern, le duo grolandais, tracent leur chemin dans le cinéma français avec Louise-Michel, réalisé en 2008 dans la même lignée singulière qu'Aaltra et Avida. Cette œuvre se démarque du paysage cinématographique français par un positionnement résolument social : Louise-Michel aborde avec cynisme la question du capitalisme et son impact sur le prolétariat. Ce n’est pas sans pour autant perdre de vue le potentiel humoristique des situations, toutes plus étranges les unes que les autres, dans lesquelles se retrouvent nos protagonistes.
Louise-Michel donne la parole aux petites ouvrières d’une usine de Picardie qui se retrouvent du jour au lendemain sans emploi, suite à la délocalisation de leur entreprise par leur patron. Elles décident alors de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour le « buter » mais comble de malchance, elles tombent sur un tueur à gages incapable de tuer. À la tête de ce groupe d’ouvrières se trouve Louise, interprétée par l’excellente Yolande Moreau qui incarne un personnage bourru d’une virilité à peine voilée. Son partenaire de route, Michel, chômeur reconverti dans la sécurité et accumulant les petits boulots, tente quant à lui de quitter l’impasse dans laquelle il se trouve en acceptant la proposition alléchante de Louise. Avec une palette de personnages hauts en couleurs, tel que Benoît Poelvoorde dans le rôle d’un ingénieur conspirationniste complètement déjanté, cette chasse au patron va se transformer en road-movie totalement irrévérencieux, parcourant les paradis fiscaux sans jamais réussir à atteindre LE vrai responsable du bouleversement irréversible dans la vie de ces ouvrières.
Cette comédie noire à l’humour féroce laisse entrevoir la lutte entre la Grande Machine des patrons-voyous et le petit monde du prolétariat qui essaye tant bien que mal de subsister. Plus qu’une simple tentative de vengeance sur un patron pourri qui n’a d’intérêt que le profit, pour qui vendre ou acheter se décide lors d’une séance de sport impromptue, l'acte politique engendré par ces ex-ouvrières sert ici une critique radicale extrêmement juste. Cette fable jubilatoire s’inscrit alors dans une veine engagée du cinéma français dont Benoît Delépine et Gustave Kervern semblent avoir fait leur étendard.
Louise-Michel donne la parole aux petites ouvrières d’une usine de Picardie qui se retrouvent du jour au lendemain sans emploi, suite à la délocalisation de leur entreprise par leur patron. Elles décident alors de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour le « buter » mais comble de malchance, elles tombent sur un tueur à gages incapable de tuer. À la tête de ce groupe d’ouvrières se trouve Louise, interprétée par l’excellente Yolande Moreau qui incarne un personnage bourru d’une virilité à peine voilée. Son partenaire de route, Michel, chômeur reconverti dans la sécurité et accumulant les petits boulots, tente quant à lui de quitter l’impasse dans laquelle il se trouve en acceptant la proposition alléchante de Louise. Avec une palette de personnages hauts en couleurs, tel que Benoît Poelvoorde dans le rôle d’un ingénieur conspirationniste complètement déjanté, cette chasse au patron va se transformer en road-movie totalement irrévérencieux, parcourant les paradis fiscaux sans jamais réussir à atteindre LE vrai responsable du bouleversement irréversible dans la vie de ces ouvrières.
Cette comédie noire à l’humour féroce laisse entrevoir la lutte entre la Grande Machine des patrons-voyous et le petit monde du prolétariat qui essaye tant bien que mal de subsister. Plus qu’une simple tentative de vengeance sur un patron pourri qui n’a d’intérêt que le profit, pour qui vendre ou acheter se décide lors d’une séance de sport impromptue, l'acte politique engendré par ces ex-ouvrières sert ici une critique radicale extrêmement juste. Cette fable jubilatoire s’inscrit alors dans une veine engagée du cinéma français dont Benoît Delépine et Gustave Kervern semblent avoir fait leur étendard.