Fenêtre
sur le cinéma expérimental
Mardi
9 avril : deux séances uniques conçues et animées par les
étudiants en cinéma de Paul Valéry.
Séance
#1 à 18h – Cinéastes précurseurs
La
séance sera suivie d'une discussion avec Jean-Philippe Trias,
enseignant à l'université Paul Valéry et spécialiste du cinéma
expérimental
Cette
première séance propose de (re)découvrir des œuvres
incontournables du cinéma d'avant-garde rarement visibles sur grand
écran. Nous avons souhaité faire du corps, dans tous ses états, le
point central de notre programmation. Si
le corps du cinéma est la pellicule et sa chorégraphie celle des
images, qu'est-ce que le cinéma expérimental apporte alors à cette
mécanique bien huilée ? Nous proposons, pour observer le corps
et sa graphie, une sélection de films précurseurs réalisés entre
1945 et 1972.
Free
Radicals de Len Lye (Nouvelle-Zélande,
1958, 5')
Des
lignes blanches gravées à la main sur la pellicule noire oscillent
pour définir le nerf du cinéma comme un rituel de mouvement pétri
d'énergie.
Breathdeath
de Stan Vanderbeek (USA, 1963,
15')
Comédie
noire, fantaisie surréaliste réalisée à partir de gravures sur
bois qui figurent la danse de la mort.
A
Study in Choreography for Camera de Maya Deren (Ukraine/USA,
1945, 3')
Tentative
de dégager le danseur de l'espace statique de la scène vers un
espace qui serait aussi mobile que volatile.
Notes
on the Circus de Jonas Mekas (Lithuanie/USA,
1966, 12')
Vitesses,
couleurs, surimpressions, ellipses : carnet de croquis qui offre
une vision cinématographique du cirque, singulière et enchantée.
Amphetamine
de Warren Sonbert (USA, 1966, 10')
Jeunes
gens qui se shootent et font l'amour à l'ère du sexe, drogues et
rock'n'roll.
La
femme qui se poudre de Patrick Bokanowski (France, 1972, 18')
Dans
un monde surréaliste, plusieurs personnages à l'aspect grotesque
évoluent dans un halo lumineux.
Séance
#2 à 20h – Figures contemporaines
Cette
seconde séance présente un aperçu
des
pratiques expérimentales actuelles de 1990 à nos jours, période
riche en films
du fait de la démocratisation du numérique.
Notre
cheminement va du concret à l'abstrait, chaque film constituant une
expérience de déréalisation. Il s'agit de s'éloigner de la
narration traditionnelle pour apprécier des formes et des
dispositifs d'une autre nature, ressentir des émotions nouvelles :
de la captivante exploration urbaine de New
York Zero Zero
à l'envoûtement pictural de Fragments
en passant par l'expérience chamanique de De
Dentro.
New
York Zero Zero de
Jérôme Schlomoff (France, 2006, 21')
New
York plongé dans un chaos urbain déserté par l'homme.
You
Be mother de Sarah Pucill (Angleterre, 1990, 7')
Une
image fixe du visage de l'artiste est projetée sur de la vaisselle :
l'espace devient hallucinatoire.
Memory
de Pedro Maia
(Portugal, 2007, 7')
À
partir de films de famille, le cinéaste explore les souvenirs, le
moment présent combiné aux expériences passées.
De
Dentro de
Peter-Conrad Beyer (Allemagne, 2006, 10')
Une
tentative de portrait et d'évocation de l'atmosphère des rites
chamaniques mayas.
Cold
Clay, Emptiness... de
S.J. Ramir (Nouvelle-Zélande, 2010, 7')
Une
silhouette anonyme se meut au ralenti dans un environnement rural
vide et isolé.
Another
Void de Paul
Clipson (USA,
2012, 11')
L'œil
observe en étant vu puis on finit par regarder sans qu'il nous voit.
Fragments
de
Stephanie Maxwell (USA, 2000, 7')
Une
œuvre abstraite dans laquelle la lumière, le mouvement, l'espace et
le son évoquent des transformations.